Lorsque je ferme les yeux, je revois la surface soyeuse de la Seine qui s'agite sous le ponton. Nous deux, assises dans la nuit, au bord de l'eau qui passe. Les lumières de la ville se reflètent sur l'eau, et il suffit de clore les paupières une nouvelle fois pour imaginer "les flambeaux des parisiens en colère" .
Toute cette Histoire qui se cache sous les ponts, au coin des rues, entre chaque pierre. Toutes ces vies qui ont piétiné les quais, tous ces hommes qui ont marqué de leur sceau la longue existence de cette ville ! A y penser j'ai le tournis.
Paris est une femme mystérieuse qui ne s'ouvre à nous que si elle le veut bien. Mais hier soir elle s'est découverte sous nos yeux ébahis, une fois de plus.
Toute cette Histoire qui se cache sous les ponts, au coin des rues, entre chaque pierre. Toutes ces vies qui ont piétiné les quais, tous ces hommes qui ont marqué de leur sceau la longue existence de cette ville ! A y penser j'ai le tournis.
Paris est une femme mystérieuse qui ne s'ouvre à nous que si elle le veut bien. Mais hier soir elle s'est découverte sous nos yeux ébahis, une fois de plus.
Et lorsque je repasserai sur ce ponton je verrai les deux filles qui philosophent sur la vie à deux heures du matin, assises en tailleur sous l'immensité du ciel et le regard bienveillant de Paris.
* * *
L'amour s'en va comme cette eau courante,
L'amour s'en va.
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente !
Vienne la nuit sonne l'heure,
Les jours s'en vont je demeure.
L'amour s'en va comme cette eau courante,
L'amour s'en va.
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente !
Vienne la nuit sonne l'heure,
Les jours s'en vont je demeure.
G. Apollinaire, Le Pont Mirabeau
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